Discours du président de l’EACD

La responsabilité de la restauration de la cathédrale gothique St Maria zur Wiese à Soest m'incombant, je me trouve souvent à utiliser les savoirs les plus simples. Par exemple, le dogme de Pythagore, vieux de plus de 2 500 ans : Le carré A plus le carré B égal le carré C. Peut-être qu'après une tentative échouée pour enseigner quelque chose à quelqu’un, Pythagore a formulé une autre phrase sage, mais en utilisant des mots : « Tout n’est pas explicable pour tous ».

Cette phrase de Pythagore est encore vraie de nos jours, toutefois pas pour vous et moi pour les 20 prochaines minutes ! Car ce que je veux vous présenter n’a rien d’une nouveauté, mais il s’agit de réfléchir à l’origine pour bien capter l’avenir.

Notre héritage de construction historique documente une fondation de notre culture et de l’identité de l’Europe dans le monde. Au Moyen Âge déjà, les ateliers des cathédrales ont construit les grandes cathédrales grâce à un réseau de façon internationale. Ce système, dès le moment où nous ne le copions pas bêtement, nous inspire en tant que représentation fascinante à l’époque de la globalisation vers une nouvelle créativité.

J’ai fondé à partir de 1996 un cercle de discussion international ouvert sur la question de la culture et de la formation professionnelle dans l'artisanat des tailleurs de pierres. Cet ancien artisanat est exemplaire pour tous les artisanats qui ont érigé les cathédrales et qui sont finalement indispensables à la conservation de nos monuments. J’ai remarqué que ces artisanats ne sont pas souvent intégrés dans les comités pour les processus de décision.

Il y a sûrement plusieurs raisons pour lesquelles ils n’y sont pas représentés. D’autre part, ce qui finalement est fait, est fait par ces mêmes mains. Les journalistes ont nommé ce cercle de discussion, composé d‘architectes, d‘artisans (en majorité), d’enseignants, de sociologues, d‘artistes, etc., « la Table ronde Soest ».

En 1998, ce cercle a constaté ensuite d’une part qu'à travers cette situation juridique dans les Etats d’Europe de grandes différences existent dans la formation professionnelle. On décida d’autre part, de travailler de manière coopérative à haut niveau sur une norme de formation continue et de formation de l’artisanat valide dans toute l’Europe.

Lors de la réunion de 1999, l’assemblée a pris conscience du fait que la question de la notation sous forme de diplômes dans l’artisanat est un problème gigantesque, pas seulement à cause de l’importance grandissante du contenu, mais aussi et surtout à pour des raisons formelles. Il est devenu clair que ce problème, la notation sous forme de diplômes d'examens de haut niveau dans l'artisanat en Europe, ne peut pas se résoudre tout seul. Nous avons également reconnu qu'aucun pays ne possède de recette brevetée pour tous les autres !

A la réunion de l’an 2000, 8 nations étaient représentées entre temps, 3 exigences furent exprimées : 1.) Comme pour le « Master of Science » et le « Master of Arts », etc., il devrait y avoir un « Master of Craft » correspondant dans toute l‘Europe. 2.) L’artisanat doit combler une lacune en bonnes notions, visible dans toute l’Europe, comme par ex. le niveau, la qualité, la jeunesse, l’épanouissement personnel, etc. 3.) Le thème de la formation professionnelle a besoin de « recommandations européennes ».

Dans le cadre de cette recommandation, l’exigence d’un « Maître d’artisanat européen » a finalement été recueillie dans une Charte des représentants de 16 nations en 2001.

Une année plus tard, en 2002 à Bâle / Suisse, le cercle libre décida d’organiser une association européenne officielle. (Ce n’était pas mon vœu personnel, mais cela fut unanime dans le groupe.) L’EACD fut fondée en 2003 à Bruxelles dans la maison de l’UEAPME.

Lors de la première assemblée plénière de l’EACD en 2004 à Brac/Croatie, la jeune et pauvre association du s’occuper d’une grande opportunité offerte de construire un grand nouveau centre de compétences européens en Bavière.

En 2005 sur l’île de Gotland en Suède, une mesure de formation continue décentralisée fut décidée à la place du nouveau bâtiment non réalisable : une tournée dans les différents pays d’Europe pour obtenir un European master of craft ®. Un plan de formation fut créé à cette fin.

Suite à un appel aux candidatures international, 8 participants ont été choisis et la tournée débuta en 2006 à Laas / Tyrol du Sud, Italie. Les candidats sont tous tailleurs de pierres et ont déjà obtenu l’examen le plus avancé dans leur pays. En 5 cursus dans 6 pays d’Europe, les participants se qualifient en blocs de formation de 3 semaines directement par les responsables principaux dans les états de la formation. Ce cursus pilote ayant lieu pour la première fois se termine en 2009.

Notre mouvement se réjouit d’un soutien bien intentionné toutes ces années. En 2007, l’EACD a constitué officiellement à Ljubljana / Slovénie un conseil consultatif créé auparavant.

A la fin de l’année 2007, on a réussi, entre autres grâce à l’EACD et à sa tournée de formation en tant qu’argument concret dans le sens des best practices, à faire corriger la directive de l'UE 2005/36/EG à Bruxelles sur la reconnaissance des qualifications professionnelles. Quelques métiers artisanaux des pays Autriche, Luxembourg et Allemagne reçu un meilleur classement, dans le niveau moyen c des 5 niveaux de la classification professionnelle.

Si on le veut bien, une mission est ainsi remplie et quelque chose de positif est mené à bien. Tout début a son charme et je souhaite montrer pour finir quelques instantanés de nos candidats de leur tournée de formation.

La tournée se passe bien, selon nos expectatives, grâce à la qualité des différentes étapes. L’EACD souhaite beaucoup de succès à chaque participant et espère encore beaucoup de soutien pour l’avenir.